Vers une règlementation de la cigarette électronique : médicament ou produit du tabac ?

E cigarette deux accidents sur des millions de tiges vendues

La cigarette électronique connait un tel essor dans les pays européens, surtout en France que les États membres de l’UE ont jugé utile de mieux l’encadrer. Un statut lui a, de ce fait, été décrété, mais un statut qu’on jugerait encore de peu clair.

cigarette

La réunion qui s’est tenu mercredi dernier entre les États membres de l’UE et le parlement européen a fini par donner à la cigarette électronique un statut permettant désormais de mieux encadrer son utilisation. Elle reste toutefois en vente libre, mais quelques critères doivent être présents.

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La cigarette électronique : soit un médicament soit un produit du tabac

Le parlement européen et les États membres de l’UE sont finalement tombés sur un accord facilitant l’utilisation de l’e-cigarette. Désormais, elle sera considérée soit comme étant un médicament soit comme étant un produit du tabac. La cigarette électronique devra lors se plier aux mêmes règles qui régissent ces deux domaines.

Néanmoins, avec ce double statut, son cas est encore loin d’être très clair vu que c’est déjà comme tel que ses consommateurs l’ont perçu depuis toujours. Le statut ne fait alors que confirmer l’avis de la population sur le sujet. Rappelons qu’au mois d’octobre, les députés européens ont déjà déclaré la cigarette électronique comme étant un bien de consommation courante.

Rien ne changera donc vraiment quant à sa consommation, car il s’agit seulement de mettre sur papier ce qui est déjà.

Françoise Grossetête avoue sa déception face à ce double statut

Françoise Grossetête, l’eurodéputé française du PPE ne cache pas sa déception quant à cette décision. En effet, elle a clairement avoué que cette réunion entre les États membres de l’UE et le parlement européen était la chance à ne pas laisser passer si on voulait éclaircir définitivement le cas de la cigarette électronique. Toutefois, comme on le sait maintenant, on n’a pas su saisir l’opportunité et la e-cigarette revient à sa case départ.

La CACE, ravit de cette décision

Suite à ce statut qui ne tranche pas au final le cas de la cigarette électronique, la CACE (Collectif des acteurs de la cigarette électronique) n’a pas caché sa joie. Ses adhérents ont même souligné que grâce à cette décision, la qualité de la e-cigarette ne pourra que s’améliorer et les vapoteurs seront mieux informés sur ses avantages et ses inconvénients.

L’article 18 qualifie la cigarette électronique comme « Produits autres que ceux du tabac, de la directive ».

Un délai de deux ans pour mettre en exergue les risques rattachés à l’e-cigarette

La Commission européenne s’est vue accordée un délai de deux ans pour mettre à jour les réels dangers liés à la cigarette électronique. Si après ce délai et après la consultation des risques, trois États membres de l’UE décident de totalement interdire la consommation de la cigarette électronique à cause de preuves justifiées qu’elle est néfaste pour la santé, elle sera interdite sur tout le territoire européen et surtout aux mineurs.

Encadrement de la cigarette électronique : un pas de plus vers la santé pour tous

Vytenis Povilas Andriukaitis, le ministre de la santé de Lituanie a salué cette décision pour la règlementation de la e-cigarette. Selon lui, c’est un pas que nous faisons tous pour améliorer notre santé. Ce nouveau statut pourra même interdire les ventes en ligne de cigarette électronique et la mise en place d’un système de traçabilité pour garantir le respect de la loi.

La nouvelle directive anti-tabac

Outre cette nouvelle règlementation pour la e-cigarette, les cigarettes classiques ont aussi fait l’objet d’une nouvelle directive. Elle stipule qu’à partir de l’année 2016, les paquets de cigarettes devront être couverts de mises en garde visuelles pour que tous les fumeurs aient toujours sous les yeux les dangers auxquels ils s’exposent. Ces avertissements définis sous forme d’images choquantes doivent recouvrir à 65 % les paquets.

Tonio Borg a affirmé que c’est la meilleure mesure à adopter pour que chaque consommateur soit conscient de ses actes. Cette directive est déjà adoptée dans certains pays.

Les cigarettes mentholées n’ont pas été épargnées

Le cas des cigarettes mentholées a aussi été soulevé. Elles seront interdites sur le territoire européen à partir de 2020, soit quatre ans après la mise en place de la nouvelle directive anti-tabac. Pourquoi une telle mesure ? Pour diminuer l’attrait que ce type de cigarettes a sur les jeunes. Les tiges aux parfums de fruits seront également interdites avec cette même décision. L’on peut dire qu’elle n’a pas vraiment ravi la Pologne qui est jusqu’à aujourd’hui, un gros producteur de cigarettes mentholées.

Dans cette liste de nouvelles règles ciblant les cigarettes classiques et les e-cigarettes, aucune ne touche les cigarettes fines, à la grande déception de la Commission européenne. Ce tabac humidifié à sucer continuera donc d’être consommé au Suède, le seul pays où il est encore autorisé depuis l’année 1992. La vente de paquet de moins de 20 cigarettes sera même d’ici peu éradiquée.

Le tabac : première cause de décès en Europe

Si le tabac a fait un tel sujet de débat c’est parce qu’il est la première cause de décès évitable en Europe. Selon les études, il fait, pas moins de 700 000 morts par an, un chiffre alarmant qui a toutefois déjà baissé en 2012. Cette régression est notamment due aux mesures anti-tabac qui ont déjà été adoptées auparavant.

Pour le cas de la e-cigarette, les consommateurs disposent alors encore de deux longues années pour s’adonner à ce vice qui pourrait être totalement interdit d’ici deux ans.

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