Suite aux nombreuses demandes de réglementation de la cigarette électronique, un organisme a été élu pour s’en charger. Cet organisme n’est autre que la Food and Drug Administration (FDA). Au sein de cet organisme, on cite le département Center for Tobacco Products qui est dirigé par l’Américain Mitchell Zeller. Pour connaître le futur du dispositif aux États-Unis, il est donc l’homme à questionner.
Sommaire
La FDA
La FDA est un organisme qui mène au quotidien de nombreuses analyses scientifiques sur la consommation en général. En ce qui concerne la cigarette électronique, le département dirigé par Mitchell Zeller en mène une cinquantaine par jour pour en savoir davantage sur le produit.
Cigarette électronique : oui, mais …
Questionné sur la cigarette électronique, Mitchell Zeller se montre prudent. D’un côté, il avoue son envie de limiter l’accès au dispositif notamment pour les jeunes, mais d’un autre, il reconnaît que la cigarette électronique peut être un moyen efficace pour réduire les risques liés au tabagisme.
La nicotine, au cœur du débat
Selon Mitchell Zeller, la cigarette électronique fait, certes parler d’elle, mais c’est la nicotine qu’elle contient qui pose le plus grand problème. L’homme explique toutefois que, seule, la nicotine n’est pas du tout nocive. Lorsqu’on la retrouve dans un médicament, elle n’est pas considérée comme une substance dangereuse alors pourquoi la considère-t-on comme telle dans la cigarette ?
Parce que dans la fumée se situe de nombreuses particules qui entrent en réaction avec elle et la rend très dangereuse. Sans cette fumée, la nicotine ne pose donc aucun problème. C’est pour cette raison qu’on la retrouve dans les substituts du tabac tels que les patchs ou les gommes à mâcher.
Un effet trop long
Puisque c’est la nicotine qui entraîne la dépendance et qu’on la retrouve, de manière plus saine dans les substituts du tabac, pourquoi ne sont-ils pas efficaces ?
Mitchell Zeller répond que les substituts du tabac ont un effet trop long. Dans la cigarette, les fumeurs ressentent les effets de la nicotine en quelques secondes alors que dans les patchs et gommes à mâcher, il faut patienter une heure pour les ressentir. D’où tout l’intérêt de la cigarette électronique qui délivre la nicotine plus rapidement que les substituts pharmaceutiques connus et avec moins de danger puisque le dispositif ne crée pas de fumée.
La cigarette électronique : sur les traces de l’industrie du tabac ?
Outre la question sur la nicotine, la cigarette électronique est aussi pointée du doigt parce que bon nombre de personnes pensent qu’elle utilise les mêmes stratagèmes marketing que l’industrie du tabac. En ce sens, elle inciterait donc les jeunes à fumer et c’est ce que Mitchell Zeller souhaite réglementer. Même si cette critique dit vrai d’une certaine façon, il ne souhaite pas diaboliser le dispositif. Dans ses discours, il aime même reprendre la phrase de Michael Russell qui dit : « Les gens fument pour la nicotine, mais meurent du goudron ».
Mitchell Zeller souhaite que le public en tienne compte, car au final, la cigarette électronique n’est pas aussi mauvaise qu’on le pense, puisque toutes les critiques concernent surtout la nicotine qu’elle peut contenir.
Arrêter de fumer avec Parlons Cigarette
Ce texte affirme que la nicotine seule entraîne une dépendance. C’est la version des laboratoires pharmaceutiques fabricants des patchs à la nicotine depuis les années 60. Ce n’est pas la version du tabacologue Robert Molimard qui a expérimenté il y a plusieurs décennies la nicotine sur des rats de laboratoire sans constater d’accoutumance. Le spécialiste en conclut que c’est l’ensemble des additifs du tabac qui crée l’addiction du fumeur à la cigarette. Ces additifs sont au nombre de 4000 et ils ont été sciemment ajouté par les fabricants pour justement développer la dépendance au tabac. Autrement dit, la cigarette électronique (et sa nicotine) ne crée pas d’accoutumance. Les chiffres le prouve d’ailleurs : d nombreux jeunes européens ont testé la cigarette électronique, certains l’utilisent occasionnellement, très peu l’utilisent quotidiennement. Or, si on est addict à une substance, on la consomme forcément de manière intensive !