Au début du mois de mars, le gouvernement a revu à la hausse le minimum de perception sur le tabac à rouler et les cigarettes. Cela signifie qu’il s’agit d’une nouvelle hausse des taxes qui concerne les paquets les moins chers et qui se chiffre entre 10 à 20 centimes d’euros.
Augmenter les prix pour réduire la consommation
Le tabac engendre 73 000 décès par an. Un taux que l’on peut éviter et c’est dans ce but que le gouvernement ne cesse d’augmenter le prix du tabac. Une hausse qui, l’espère-t-il, découragera les fumeurs et réduira la consommation des produits du tabac.
En ce qui concerne la dernière hausse, elle fixe un prix plancher à partir duquel les cigarettiers doivent mettre leurs produits en vente. En dessous de ce seuil, ils s’exposent à une surtaxe qui s’ajoutera aux prélèvements de l’Etat.
L’objectif : éviter que les industriels réduisent leur prix puisque cela engendrerait une guerre commerciale entre les concurrents.
Selon l’article 575 et 575 A du code général des impôts, le minimum de perception est de 213 € pour mille cigarettes et de 168 € pour le kilo de tabac à rouler.
Après réception d’un courrier, les cigarettiers disposeront de 15 jours pour transmettre aux Douanes la liste de leur prix actualisés. Il faudra ensuite attendre un mois pour qu’ils soient appliqués sur le marché.
Une décision prise à la hâte ?
Selon les buralistes, cette hausse signifie que le paquet de cigarettes devra être vendu à 6, 60 euros contre 8 euros le paquet du tabac à rouler. Près de 40 % des cigarettes feront alors l’objet d’une hausse contre 14 % pour le tabac à rouler.
Pour se mettre en règle, les industriels ont deux options :
- Appliquer la hausse et réduire leur marge
- Appliquer la hausse sur le prix de vente aux consommateurs
Rappelons que depuis le mois de janvier, ils ont déjà fait de leur mieux pour que les prix restent stables malgré les deux nouvelles taxes qui sont entrées en vigueur. Il semblerait pourtant qu’ils n’aient plus d’autre choix sous peine de sur-taxation.
Pour information, sur le prix du tabac appliqué en France ;
- 80 % couvrent les taxes
- 8, 74 % représentent la part des buralistes
- Le reste revient aux fabricants
Avec cette nouvelle hausse, une baisse de la consommation se fera encore ressentir au grand dam des buralistes. Ces derniers pensent d’ailleurs que cette décision a été prise à la hâte puisque survient à 50 jours seulement de l’élection présidentielle.