Cet événement rare concerne 1.5 million de personnes en France et près de sept fois plus en Europe. Cette fois-ci, les médecins et les patients seront côte à côte afin de mener une bataille de santé publique.
En fait, demain, la Commission européenne devra se prononcer sur la directive anti-tabac. De nombreuses mesures de prévention du tabagisme, vont être sujettes au débat mais, c’est surtout sur celles concernant la cigarette électronique que les membres mettront l’accent. D’après Claudine Proust, des centaines de « vapoteurs », forts d’une pétition de 39 000 signatures, se sont donné rendez-vous sur le parvis du Parlement de Strasbourg.
Étant donné que la cigarette électronique est de plus en plus utilisée, elle pourrait bien obtenir le statut de médicament. C’est en fait la proposition du commissaire britannique ainsi qu’une partie des députés européens.
Selon le docteur Philippe Presles, coordinateur d’un appel lancé par une dizaine de médecins, ce système visant à cataloguer à tout prix un produit de consommation fréquente, dont l’usage n’est pas toxique, est stupide.
De nombreux spécialistes de l’institut Curie, de l’hôpital Henri-Mondor, des hôpitaux de Marseille ou d’Alsace rejettent vivement l’idée de classer la cigarette électronique comme un médicament. Ils sont donc du même avis que leurs confrères de l’Office français de lutte contre le tabagisme. Selon tous ces experts médicaux, le succès de la cigarette électronique est dû à la liberté de son achat ainsi que l’absence d’injonction sanitaire.
De plus, le fait de classer l’e-cigarette dans la catégorie des médicaments suppose une procédure longue qui dure de six mois à deux ans et qui se chiffre en millions d’euros.