L’arrêt du tabac : des effets bénéfiques sur la santé mentale

L’arrêt du tabac : un bon point pour la santé mentale

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Nous le savons tous, la cigarette a de nombreux effets néfastes sur notre santé. Depuis des décennies, les autorités sanitaires essaient de lutter contre elle, mais en vain. Patchs nicotiniques, gommes à mâcher, yoga, sport et maintenant cigarette électronique, à eux tous, ils n’ont toujours pas réussi à éradiquer ce mal. Arrêter de fumer est pourtant une nécessité si on veut conserver une bonne santé physique et mentale.

Sommaire

Les effets du tabac sur notre organisme

On n’a pas forcément besoin d’être un grand scientifique pour se rendre compte des effets du tabagisme chez les fumeurs. Teint grisâtre, dents jaunies, mauvaise haleine et odeur du tabac sur les vêtements, toux persistante, essoufflement, vieillissement précoce de la peau … tout cela indique déjà que la fumée inhalée est vraiment néfaste.

Et en plus, on ne parle là que des effets visibles de l’extérieur, puisqu’à l’intérieur, les ravages sont encore plus graves. Cela commence par une perte de l’odorat et du goût, que les fumeurs tendent encore à ignorer. C’est quand les symptômes s’aggravent que l’on commence à s’affoler, mais à ce stade, on est parfois déjà très dépendant qu’il devient difficile d’arrêter.

Au fil des ans, les premiers symptômes qu’on vient de citer laissent effectivement place à des maladies plus graves comme les cancers du poumon ou de la bouche, les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires, les accidents vasculaires cérébraux (AVC), les infarctus du myocarde et le décès précoce. Toutes ces maladies plongent souvent le fumeur dans la douleur et dans une grande détresse avant que la mort survienne.

Le plus dur, c’est que même si à plusieurs reprises, on souhaite décrocher de ce vice, la dépendance est parfois si forte que toute tentative de sevrage finit par échouer ou par nous plonger dans la dépression.

Pour éviter tout cela, l’idéal serait de ne pas fumer du tout et surtout de ne pas essayer, car on peut parfois se retrouver pris au piège.

Néfaste pour l’organisme, mais aussi pour le psychique

 

Quand on parle des méfaits de la cigarette, on se réfère toujours aux maladies citées ci-dessus. Ces dernières sont étroitement liées aux produits chimiques que contient la fumée inhalée. Il s’agit notamment du monoxyde de carbone, du goudron et des particules fines. La nicotine, quant à elle, est la principale source de dépendance. C’est pour cela qu’on trouve des substituts nicotiniques censés traiter la dépendance.

L’arrêt du tabac

Outre ces conséquences désastreuses sur notre santé physique, on oublie souvent le fait que le tabagisme est aussi néfaste pour notre santé mentale. Cette hypothèse a été évoquée il y a plusieurs années déjà et a été récemment confirmée par une étude menée par les universités de Jésuralem en Israël, de Pristina au Kosovo et de Belgrade en Serbie. Selon les chercheurs à l’origine de l’étude, le tabagisme accroît de manière significative le risque de dépression surtout chez les jeunes.

En étudiant de près un échantillon des étudiants, ils ont observé que chez la population fumeuse, 14 % des individus étaient dépressifs alors que chez la population non-fumeuse, le pourcentage s’élevait seulement à 4 %.

Jusqu’ici, on ne fait qu’établir un lien entre tabagisme et dépression nerveuse. On ne peut toutefois pas confirmer que le tabagisme engendre ce trouble psychologique, car certains scientifiques pensent que c’est plutôt la dépression qui pousse les concernés à fumer.

Un sevrage pour retrouver un bon équilibre mental

Quel que soit votre niveau de dépendance, entreprendre un sevrage tabagique vous aidera à retrouver un bon équilibre mental et une meilleure santé.

Il faut savoir que le fait d’arrêter a un impact positif quel que soit votre âge. Si vous arrêtez avant 30 ans, tous les effets de la cigarette pourront disparaître rapidement au fil des ans. Si vous arrêtez à 50 ans, vous réduisez vos risques de souffrir d’un AVC ou d’une maladie cardiaque. Si vous arrêtez à 60 ans, vous vous donnez la chance de retrouver un meilleur mode de vie. Quant aux risques de cancer, ce sont surtout les personnes qui fument depuis plus de 20 ans qui en souffrent. Cela signifie que si vous arrêtez au bout de quelques années, vos chances de ne pas souffrir de telles maladies sont plus élevées.

En ce qui concerne les effets du sevrage sur la santé mentale, des chercheurs ayant réalisé d’autres études ont remarqué qu’au bout de quelques années, les ex-fumeurs autrefois dépressifs sont plus sereins. Leur étude s’est basée sur une simple observation de trois critères : le niveau de dépression, de stress et d’anxiété.

Une comparaison a été faite entre deux mesures. Les premiers chiffres ont été enregistrés au bout de sept semaines de sevrage tandis que les seconds ont été mesurés quelques années plus tard. Les résultats sont sans appel, les ex-fumeurs qui ont réussi leur sevrage définitif ont réellement retrouvé une meilleure hygiène de vie et surtout un bon équilibre mental. Ils n’étaient plus aussi stressés et anxieux qu’avant.

Il est donc indéniable de dire que le sevrage améliore vraiment la santé mentale. Mais qu’en est-il de ceux qui disent tout le contraire ?

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Fumer améliore-t-il la concentration et l’état psychologique ?

Cela est contradictoire à ce que l’on vient de démontrer et pourtant, la majorité des fumeurs le clame. En effet, ils sont nombreux à croire à l’effet relaxant de la cigarette et cela se ressent, disent-ils, après chaque bouffée. Pour eux, fumer permet donc de déstresser et au fil des ans, ils en font une réelle vérité. C’est pourtant tout le contraire qui se déroule.

  • La nicotine est-elle un stimulant ?

Le tabac contient de la nicotine. Sous l’effet de la combustion, cette dernière atteint très vite le cerveau (en l’espace de quelques secondes) et le stimule. De là vient la croyance que la cigarette améliore la concentration. Si cela est vrai d’une certaine manière, au fil du temps, la stimulation laisse place à une dépendance qui va finalement accroître l’anxiété dès que vous êtes en manque de cigarettes.

  • La cigarette déstresse-t-elle ?

Si vous avez l’impression que la cigarette vous calme, c’est que vous êtes déjà dépendant. En effet, lorsqu’un fumeur fume, la sensation de manque ressentie est immédiatement calmée par la nouvelle dose de nicotine inhalée. Il va alors en ressentir un certain plaisir qui dissimule, au final, sa dépendance. Cette sensation de bien-être est toutefois temporaire puisque disparaîtra dès que vous cesserez de fumer durant quelques heures.

  • Le tabagisme soulage-t-il la dépression ?

Comme on le soulignait plus haut, le tabagisme et la dépression semblent être liés étroitement. En effet, on ne peut pas nier que chez les personnes dépressives, fumer leur permet de se calmer et de mieux réfléchir. Cela provient toutefois du fait que la nicotine améliore la concentration et donne une sensation de plaisir en comblant le manque. De ce fait, les effets bénéfiques ressentis ne durent qu’un temps puisque la dépression refera forcément surface au bout de quelques heures.

On ne peut donc pas dire que fumer soigne la dépression. Il génère seulement un leurre éphémère.

Seul un sevrage définitif permet de retrouver un bon équilibre mental, mais pas seulement. Les méfaits de la cigarette sont aussi atténués. Certains fumeurs disent même retrouver le goût et d’odorat après avoir arrêté. Quant à la mauvaise toux du fumer, au teint grisâtre et à l’essoufflement, ils disparaissent pour laisser place à un teint plus lumineux et à une meilleure respiration.

 

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