Plus d’autorisation publicitaire pour la cigarette électronique

Cigarette électronique

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Depuis son apparition en 2010, l’e-cigarette est au centre d’un véritable engouement. À ses débuts, ce produit était considéré comme un moyen pouvant faire sortir du joug du tabac d’après l’Observatoire des drogues et toxicomanies.

Cependant, actuellement, il est attitré comme un dérivé de la cigarette ordinaire, dangereuse et pouvant causer la mort de millions de personnes par an. Des restrictions de grande envergure lui ont ainsi été infligées depuis le mois de mai dernier, notamment l’interdiction de sa mise en publicité. Ces mesures ont été appliquées en parallèle avec celles concernant la cigarette ordinaire, entre autres en ce qui concerne l’utilisation des paquets de cigarettes neutres.

Quel est pourtant l’enjeu de la cigarette électronique en comparaison à la cigarette traditionnelle ? Voici quelques réponses en chiffres.

Sommaire

Les débuts de l’e-cigarette

La cigarette électronique est une invention d’un pharmacien chinois de Shenyang appelé Hon Link pendant les premières années du XXIe siècle. Il a dans l’idée de concevoir une nouvelle forme de cigarette sur la base de l’ancien produit, mais dont la nicotine serait diluée dans du propylène glycol. Le produit ainsi obtenu, la cigarette électronique, obtient son brevet en 2005.

À partir de 2010, les ventes s’amplifient à l’échelle internationale avec 0,4 milliards de chiffres d’affaires pendant cette année pour doubler dès l’année suivante et finalement être multiplié par 8 en 2015. Le plus gros consommateur est l’ensemble des pays d’Amériques qui concentrent 58% des ventes chaque année, puis l’Europe et le Moyen-Orient avec 26%, l’Asie et les pays de l’Océan Pacifique avec 16%.

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La situation en France

En ce qui concerne la France, les sondages ont pu démontrer que les utilisateurs de ce produit sont de plus en plus nombreux chaque année. En effet, en 2012, seulement 7% de la population française ont avoué avoir déjà fumé une cigarette électronique. L’année suivante, ce chiffre est remonté à 18% pour atteindre 26% en 2014.

En tout, son utilisation au moins une fois dans la vie concerne 12 millions de Français et en 2014, ce seront 60% des fumeurs réguliers qui en ont fait l’expérience.

Les jeunes de 15 à 24 ans sont évidemment les plus enclins à l’essayer avec une proportion de 45% sur les 12 millions ci-dessus. Les chiffres régressent au fur et à mesure que l’âge des individus augmente avec 5% seulement d’utilisateurs entre 65 et 75 ans.

En ce qui concerne le bilan sur les usagers quotidien, la plus grande proportion touche les sujets de 25 à 34 ans avec 9% de leur total.

Des dangers moindres par rapport à la cigarette ordinaire

À l’heure actuelle, il est estimé que près d’un milliard de personnes trouveront la mort à cause du tabac pendant ce siècle. Toutefois, depuis 2000, le nombre de décès par an est descendu à 6 millions grâce à l’apparition de la cigarette électronique.

En outre, le bilan sur les différentes hausses de prix concernant la cigarette traditionnelle démontre la présence d’une augmentation des ventes malgré des prix importants. Avec l’apparition de l’e-cigarette, la consommation de la forme ordinaire de ce produit a décru à partir de 2010. Effectivement, pendant cette année, 55 milliards d’unités de cigarettes traditionnelles ont été vendues. En 2015, les ventes ne concernent plus que 45,5 milliards d’unités.

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Un produit beaucoup moins dangereux

L’e-cigarette contient 85% de propylène glycol, 1 à 8% d’arômes, 4% d’eau et 0 à 2% de nicotine.

Par rapport à la cigarette traditionnelle qui se compose de 350 nanogrammes de phénanthrène, l’e-cigarette n’en contient que 48. L’anthracène est présent dans le premier produit à 130 nanogrammes alors que dans le second, il n’est que de 7 nanogrammes. 130 nanogrammes de pyrène sont contenus dans la cigarette ordinaire tandis que seulement 36 sont détectés dans le produit électronique. Le méthyl phénanthrène est quantifié à 30 nanogrammes dans l’ancienne version alors que dans la nouvelle, il n’est que de 5 nanogrammes. D’autres substances néfastes que contient la cigarette traditionnelle ne sont pas contenues dans l’e-cigarette. C’est le cas du benropérylène, du chrysène, de l’indeno pyrène ou encore du benrofluoranthène.

Pour ce qui est de la fumée, celle émise par la cigarette électronique est dénuée de monoxyde de carbone et de particules fines susceptibles de provoquer des problèmes au cœur et aux poumons.

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